La pierre, une solution contre les graffitis

Un client a récemment demandé un matériau résistant aux graffitis. La réponse qui vient spontanément est de proposer un revêtement anti-graffiti, qui fait office de barrière. En effet, lorsqu’on fait des graffiti sur une surface traitée avec un revêtement, c’est le revêtement qui est marqué, et non le matériau protégé par cette couche. Mais ce n’est en aucun cas le seul remède anti-graffiti, et ce n’est peut-être pas le plus efficace. Si vous souhaitez effacer les graffitis de cette surface revêtue, vous ne pouvez le faire qu’en retirant ce revêtement, puis en l’appliquant à nouveau.

Matériaux non adhésifs

Il est plus efficace de faire en sorte que le graffiti n’adhère pas au matériau. On pense alors spontanément à une surface lisse, en effet les matières poreuses sont un support excellent pour des peintures telles que les graffitis. La pierre naturelle polie, par exemple, est un matériau qui n’adhère pas. Le client qui demandait une solution anti-graffiti avait besoin d’un socle de façade côté rue pour son immeuble. Un socle de façade de ce côté souffre parfois sous le poids de vélos ou de lourdes mobylettes stationnées temporairement. Le granite n’est donc pas le meilleur choix pour cette application.

La première expérience

Convaincu que la science ne peut être crédible que si elle se remet constamment en question, j’ai décidé de mener une expérience. J’ai commandé des échantillons de granite Callisto avec une surface polie. Sur l’un de ces deux échantillons, j’ai appliqué une couche d’imprégnation MP90-Eco supplémentaire de FILA. J’ai laissé l’autre échantillon de granite nu, sans traitement.

Nettoyant

J’ai appliqué sur les deux échantillons une peinture laque rouge que j’ai laissé sécher assez longtemps. J’ai ensuite retiré la peinture, armé d’un tampon de papier absorbant, d’une spatule, de décapant (méthyléthylcétone), de NaOH (hydroxyde de sodium) et d’acétone. Au cours de cette expérience, je cherchais des moyens efficaces et pratiques d’effacer les graffitis. Seule l’acétone s’est avéré être efficace, étant le produit le moins corrosif des trois.

La spatule

La spatule a clairement aussi une efficacité pour effacer les graffiti. Il était très simple de retirer la peinture sur l’échantillon recouvert de MP-90, même si c’était un peu moins facile sur l’échantillon non traité. Parce que le granite est un matériau dur, le fait de le gratter avec une spatule ne le rayera pas. Cela reste cependant une solution chronophage. Le décapant a très bien fonctionné sur l’échantillon revêtu de MP-90. Pour l’hydroxyde de sodium, l’échantillon non traité, en revanche, a demandé plus d’efforts. Les deux méthodes étaient plutôt chronophages et après tout, elles impliquaient des produits potentiellement dangereux.

Acétone sur granite

L’acétone a donc remporté le test avec brio. J’ai pu rapidement retirer la peinture avec de l’acétone, sur les deux échantillons, sans laisser de traces de peinture. De plus, le caractère volatil de l’acétone ne devrait poser aucun problème, puisque les façades couvertes de graffitis sont à l’air libre. Il suffit de faire attention aux éventuels fumeurs à proximité.

La deuxième expérience

Les surfaces polies offrent la meilleure protection préventive contre les graffitis. Malheureusement, la majorité des matériaux enduits d’un revêtement ne sont pas polis. L’avantage pratique en terme d’entretien des surfaces polies cède souvent le pas face aux considérations esthétiques. En effet, on qualifie souvent de kitsch les surfaces brillantes. Cette réflexion a suscité une deuxième expérience, cette fois avec un granite flammé et brossé : Dark Cloud. Cette finition rend la surface beaucoup plus rugueuse.

Nettoyeur haute pression

Deux bandes de carrelages ont été peintes, et le reste a été enduit de MP-90. J’ai ensuite laissé sécher les carreaux pendant deux semaines pour assurer l’adhérence et le durcissement. À l’aide d’un nettoyeur haute pression de 150 bars, j’ai essayé d’enlever la peinture à une distance de 30 cm, sans résultat. Lorsque l’on s’approche trop de la pierre avec un nettoyeur haute pression, cela peut endommager la surface. Le risque est plus important avec des surfaces horizontales qu’avec des surfaces verticales, toutefois. Nous déconseillons donc cette méthode de nettoyage pour les dalles de terrasse.

Finalement, j’ai réussi à enlever la peinture en m’approchant davantage, mais uniquement sur la zone enduite de MP-90. Cela s’est avéré beaucoup plus difficile sur la pierre nue. En fin de compte, j’ai dû utiliser de l’acétone pour retirer la peinture de la pierre non revêtue. Avec un peu d’attention et de prudence, il est donc possible de retirer la peinture du granite avec un nettoyeur haute pression, tant qu’il s’agit de granite flammé-brossé avec une couche supplémentaire de MP-90.

Conclusion

Chez Stoneline, nous adorons ce type de questions des clients. Ils nous mettent au défi d’être créatifs et de trouver de nouvelles solutions. Ces expériences sont riches d’enseignements, et nous les menons volontiers. Nous pouvons fournir à tout client qui nous posera une question similaire à l’avenir une réponse fondée sur des données probantes, claire et nuancée. Après tout, c’est ce qui nous anime !

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